jeudi 26 mars 2015

Welcome to Wakonda, brother!!




Titre: Et quelquefois j'ai comme une grande idée

Auteur: Ken Kesey

Année de première publication: 1964 aux USA

Domaine: Roman

Cote: R KES



L'histoire: Au début des années 60, le cadet de la famille Stamper revient à Wakonda dans l'Oregon, ville de bûcherons. Les Stamper sont plus qu'une famille, c'est un clan qui sous la houlette de Henry, le patriarche, possède la plus grosse exploitation forestière du coin et dicte sa loi à la ville. Oui, mais voilà, les bûcherons sont en grève, et Lee, le cadet du clan Stamper débarque de New-York, une idée de vengeance contre son frère Hank derrière la tête et plus rien ne sera pareil. Mais toi cher lecteur, tu n'as plus qu'à te laisser porter car comme l'aurait dit Ken Kesey: « C'est de la bonne!! »...



Mon ressenti: Ce livre dense et puissant a eu un effet magique sur moi, à savoir que chaque fois que je me mettais à le lire, au bout d'une demi-page, j'allais mieux! Il faut savoir que ce roman a tout pour plaire: une Nature belle et cruelle, une galerie de personnages super bien brossés, un style agréable et efficace, un auteur en grande forme qui prend son temps et des accents de tragédie. Ken Kesey déplace en effet l'art de la tragédie dans une famille, les Stamper, dans un lieu, Wakonda, petite ville américaine tout en maîtrisant parfaitement la connaissance des sentiments humains et de la vie en général.

La nature est admirablement bien décrite, avec érudition et poésie. La vie américaine au début des années 60 dans une petite ville superbement restituée. On pense à Steinbeck et son excellente connaissance de la psychologie humaine en lisant ce roman. On s'attache à ce livre tout en accompagnant tous ses personnages pour ce grand roman de l'Ouest.

De plus, ce roman aborde la vie des bûcherons ce qui est rare en littérature. Mais ce livre très bien écrit vaut aussi pour les surprises de l'auteur; en effet, vous lisez un chapitre, une page et dans cette page, l'auteur change de narrateur sans prévenir, et des fois plusieurs fois dans la page, ce qui produit un super effet sur le lecteur: surprise, meilleure immersion dans le récit, esprit un peu chamboulé comme avec un bon vin. De plus, Ken Kesey reprend parfois la façon d'écrire de Kerouac avec changement de typographie dans une phrase tout comme certains emballements de la pensée qui viennent vous bousculer quand le récit le réclame!!

Bref, un grand livre qui vous l'aurez deviné m'a beaucoup plu. Et ce merveilleux livre est dans votre médiathèque, alors...